Je ne sais pas comment vous vivez ces journées qui dépassent allègrement les 30 degrés, mais moi ça me ramollit. Mon énervement à propos des soldes mentionné dans mon billet précédent perdrait presque de sa vigueur... Mais en fait non.
Pour être plus précise, ce sont les dates des soldes que je trouve aberrantes. Je suis assez âgée pour me souvenir d'une époque où elles se déroulaient en fin de saison et pas en plein milieu. Comme le dit très justement Daniel Wertel, Président de la Fédération du Prêt-à-Porter féminin, dans son dernier édito : "Les soldes ne sont pas une grande fête de la consommation contrairement à l’image qui en est promue. Les soldes sont la mise à mort d’un produit en pleine force de l’âge."
Evidemment, je ne vous parle pas des marques ou enseignes pour lesquelles cette période de 5 semaines (encore une aberration) est devenue un business et qui vu les marges qu'elles pratiquent y trouvent quand même leur compte. Mais des créateurs qui n'ont pas la latitude des grosses structures, qui prennent soin de la fabrication de leurs produits, qui margent très peu et ont a peine le temps de vendre leurs collections à un juste prix. Et des détaillants aussi, ceux des centres-villes qui finiront un jour par fermer si on continue à les obliger à brader leurs stocks avant la fin de la saison. Je ne suis pas journaliste d'investigation ou spécialiste d'économie mais je côtoie et accompagne des créateurs depuis suffisamment longtemps pour savoir que ces dates et cette durée leur sont nuisibles. Déjà que la conjoncture n'est pas folichone. Du côté de la clientèle le point de vue sera certainement différent mais c'est bien de se poser des questions avant de dégainer sa carte bancaire. Non ?
J'arrête là parce qu'en fait ce que j'aimerais c'est faire comme la demoiselle ci-dessous, avoir les fesses dans l'eau dans un ensemble de Acqua Bazaar dont je vous ai déjà parlé dans une Rubrique en Vrac. Mais je ne vais pas résister non plus à vous donner quelques pistes de jolies choses à acheter, en soldes ou non.